Sans Franck M

30 avril 2019

L’écologie catastrophiste

Filed under: Non classé — 100franckm @ 10 h 50 min

La semaine dernière, je suis allé à un séminaire à Parme où le thème de l’écologie n’a pas été traité de manière habituelle (c’est-à-dire, à grand renfort d’annonces défaitistes pour l’avenir), mais plutôt selon une logique optimiste. Une manière d’aborder les choses que j’ai spécialement apprécié et que je voulais vous présenter.
C’est une autre manière d’envisager l’avenir. Les écologistes ressassent en général de sombres prévisions qui pourraient se récapituler en une simple phrase : nous sommes trop nombreux et les ressources planétaires sont limitées. Par conséquent, l’humanité va forcément droit dans le mur. Mais cette idée, au-delà du fait qu’elle est franchement défaitiste, est en fait biaisée. Les malthusiens oublient en effet le pouvoir de l’innovation. Pour créer leurs comptes à rebours apocalyptiques, ils se fondent tonjours sur les possibilités de production limitées. Mais les optimistes, eux, s’appuient davantage sur l’inventivité des hommes. Face à des ressources qui s’épuisent, l’homme s’adapte en effet. Un intervenant a donné un exemple mémorable à ce sujet : la célèbre dodoche. L’augmentation du prix du pétrole a poussé à une nette progression de l’efficacité du transport routier au cours de ces dernières décennies. La première deux-chevaux de Citroën pesait à peu près 500 kilos, avait une puissance de 8 chevaux, avait une vitesse maximale de 65 kilomètres/heure et consommait 4,4 litres aux 100 kilomètres. A l’heure actuelle, le plus petit modèle de la marque Citroën est la C1. Il pèse 800 kilos, offre une puissance de 64 chevaux, peut monter à 160 kilomètres/heure… et consomme 4,6 litres aux 100 kilomètres ! La même quantité de carburant permet ainsi des performances très différentes. Le fait que la consommation totale de carburant soit restée quasi identique témoigne seulement que le gain en efficacité a été consacré à une augmentation du confort : meilleurs sièges, climatisation, ABS, ou intérieur plus cosy. Une voiture qui pèserait le même poids que l’ancienne dodoche mais bénéficierait des avancées actuelles aurait une consommation de carburant bénigne. Cet exemple illustre bien que face à une situation de danger, l’homme ne reste pas les bras ballants : il puise dans son inventivité pour s’adapter.
Ce séminaire montrait qu’une écologie différente était permise, davantage axée sur la confiance que sur le désespoir. Et dans ce pays de grognons qui est le nôtre, c’est une façon d’envisager les choses qui fait vraiment du bien. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce séminaire à Parme.

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